L’Association Taafé Vision en collaboration avec Yere Wolo a organisé, dans l’après-midi du mardi 10 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso, une séance de projection de films contre les violences basées sur le genre. Objectif, diffuser des messages de sensibilisation sur la lutte contre les violences basées sur le genre.
« Leadership féminin et lutte contre la Violence Basée sur le Genre en temps de crise ». C’est autour de ce thème que s’est tenue la projection de films de court métrage sur la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) organisée par l’association Taafé Vision en collaboration avec Yere Wolo dans la ville Bobo-Dioulasso.
Barkima Nafissatou Leguempedo est membre de l’association Taafé Vision par ailleurs présidente de l’association Yere Wolo. Selon elle, l’objectif de cette projection de films est de diffuser des messages de sensibilisation sur la lutte contre les violences faites aux femmes et filles. « C’est une activité qui s’inscrit dans le cadre de 16 jours d’activités contre les violences basées sur le genre soit seize (16) films, une (01) vision. Nous avons organisé cette projection de films de court métrage pour diffuser des messages de sensibilisation de la population sur les violences faites aux femmes. Nous avons constaté que de nos jours les femmes et filles subissent des violences dans les foyers et même en dehors des foyers. Il est important pour nous en tant qu’association de travailler à ce que le problème sur la violence basée sur le genre soit remédiée », Barkima Nafissatou Leguempedo explique l’objectif de l’activité.
Pour la présidente de l’association Yere Wolo, cette projection de films de court métrage sur la lutte contre les violences basées sur le genre porte sur des titres comme la Manipulation ; Affranchie ; Juge T. Blanche et Kanu. Cette production vise, selon les associations organisatrices, à toucher du doigt les réalités des violences faites aux femmes. Les violences faites aux femmes, poursuit-elle, sont une question connue comme un problème de développement et de privation d’expression des droits humains.
Naїma Maguilatou Traoré est réalisatrice du film « Affranchie » produit par l’association Taafé Vision. Pour elle, « Affranchie » est un film qui traite des violences basées sur le genre. « Le message qui se cache derrière Affranchie est qu’on n’épouse pas une femme pour qu’elle fasse juste des enfants. On épouse pour une certaine stabilité. Derrière cette production, il y a une seule question qui est pourquoi on se marie. Une femme dans le mariage peut décider de ne pas faire des enfants. Après tout, c’est son corps. Et le thème principal de l’affranchie, c’est le droit de la femme à disposer de son corps parce qu’aujourd’hui, la société pense que le corps de la femme appartient à son homme », explique la réalisatrice.
Notons que les campagnes de sensibilisation contre les violences basées sur le genre se déroulent chaque année du 25 novembre au 10 décembre et ce, dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes qui sont une violation de droits humains.
Abdoulaye Konkombo/ stagiaire Ouest Info