Le festival Ciné Droit Libre décentralisé à Bobo-Dioulasso se tient du 12 au 14 décembre 2024. L’objectif de cette activité est de rapprocher l’évènement des bobolais. C’est dans l’après-midi du jeudi 12 décembre 2024 que le lancement officiel du festival décentralisé est intervenu dans la ville de Bobo-Dioulasso. C’était en présence de plusieurs acteurs.
« Lutter contre la corruption et la désinformation, c’est construire la paix ». C’est sous ce thème que se tient la 4è édition décentralisée de Ciné Droit Libre à Bobo. Initiative de Semfilms, les 72 heures de l’activité sont organisées entre projections de films comme Boribana sur Norbert Zongo; des spectacles; un concert géant et conférence-débat.
Une formation en art oratoire et mécanismes de défense des droits humains a aussi été faite au profit de plusieurs jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso en prélude à la tenue de l’évènement.
Pour Adama Démé, coordonnateur de Ciné Droit Libre à Bobo et président du comité d’organisation de l’évènement au niveau local, cette édition décentralisée dont les activités se dérouleront à plusieurs endroits de la ville sera riche en couleurs. Pour ce faire, il invite les bobolais dans leur ensemble à sortir massivement pour découvrir Ciné Droit Libre dans toute sa dimension.
Jean Sylvanus Ouali est le coordonnateur des programmes Semfilms, structure initiatrice de Ciné Droit Libre. Pour lui, Ciné Droit Libre est un festival de films qui permet aux humains de se retrouver, de pouvoir discuter et trouver des voix et moyens afin de regarder dans la même direction. « Ce cadre est de nature à permettre aux uns et aux autres de découvrir que leurs droits et devoirs s’arrêtent là où se trouvent ceux des autres », a-t-il précisé.
Sur le choix de la thématique, elle est liée à l’actualité selon Jean Sylvanus Ouali. Il voit en leur initiative une contribution à la protection des droits humains, gage de paix. « Pendant que les forces de défense et de sécurité se battent pour notre droit à la vie, il est de notre devoir aussi de réunir les citoyens pour les sensibiliser sur la lutte contre la corruption qui est une négation des droits humains. Pour ce qui est de la désinformation, il faut comprendre que les fausses informations sont de tout vent et elles peuvent déranger nos droits et notre vie tranquille. C’est pourquoi, nous avons décidé de sensibiliser les citoyens sur ces sujets afin d’endiguer leur évolution » le coordonnateur des programmes Semfilms justifie le choix du thème de cette édition décentralisée de Ciné Droit Libre.
Ce dernier a par ailleurs exprimé sa satisfaction de l’appropriation de leurs activités par les Burkinabè. Il est convaincu que les gens ont compris que le film est un outil qui rassemble, qui parle aux gens et qui leur permet de comprendre leurs réalités et de pouvoir discuter de ce qui les concerne. « Par le film, on peut trouver des voies et moyens pour solutionner nos problèmes », fait-il savoir avant de dresser un petit bilan de Ciné Droit Libre.
« Le bilan est positif et satisfaisant. Nous avons pu parcourir beaucoup de villes au Burkina Faso et le festival est toujours bien accueilli partout où nous passons. On a tenu une édition centrale en 2023 à Ouagadougou. Et en 2024, on a décidé de tenir des éditions décentralisées à Kaya, Dédougou, Koudougou et Bobo afin de discuter de la même thématique avec les populations de ces différentes villes qui ont aussi droit à ces festivités et leur faire comprendre que leur art et leur culture doit participer à construire la paix au Burkina Faso », résume Jean Sylvanus Ouali.
Du reste, il est à noter que le festival Ciné Droit Libre est à sa 18è édition au niveau national et à sa 4è édition décentralisée à Kaya, Dédougou, Koudougou et Bobo-Dioulasso.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info