Les mendiantes, conformément à l’ultimatum des autorités locales, ont désertés plusieurs rues de la ville de Bobo-Dioulasso. C’est le constat que nous avons fait dans la matinée de ce 17 avril 2024, 24 heures après l’expiration du délai qui leur a été donné pour libérer les rues.
Les principaux feux tricolores du Boulevard du cinquantaine (ex boulevard de la révolution) qui étaient auparavant envahis par les mendiantes avec leurs enfants sont déserts.
Du feu du Lycée Mixte d’Accart-ville à celui de l’immeuble Wobgo en passant par le feu au niveau de la station total (pont d’Accart-ville), tout est libre. Plus de mendiantes ou leurs enfants qui faufilaient entre motocyclistes et automobilistes, mettant en danger leur vie et celles des autres.
La circulation est donc fluide. Les usagers peuvent s’arrêter sans crainte de se voir accoster par des enfants qui s’adonnent à la mendicité sous la tutelle bienveillante de leur génitrice.
C’est un soulagement, confie Souleymane Kan avec un air heureux, cet usager qui se voyait « harceler au quotidien par ces indigents ».
Parties des feux tricolores, elles se sont regroupées en un seul endroit avec bagages et enfants, attendant d’être rapatriés dans leur pays d’origine comme le désirent nombre d’entre elles.
Pour rappel, ces mendiantes de profession sont majoritairement d’origine Nigérienne. C’est après avoir été « rapatriés de la Côte d’Ivoire et de la Guinée » qu’elles ont selon elles, retrouvés refuge à Bobo-Dioulasso pur continuer leur activité de mendicité.
Le samedi 13 avril 2024, les autorités locales de Bobo-Dioulasso, au regard des dangers qu’engendre cette activité non seulement pour les concernées mais aussi pour les usagers, ont décidé de mettre fin à cela. Un ultimatum de 72 heures leur avait été donné pour quitter les rues. Ce dernier est expiré depuis le 16 avril 2024.
Diakalia SIRI/Ouest Info