Les résidents du quartier Lafiabougou, secteur 20 dans l’arrondissement 6 de Bobo-Dioulasso ont organisé ce mardi 20 février une marche de protestation pour disent-ils, s’opposer à la fermeture par l’école nationale des sapeurs-pompiers (ENASAP) de l’unique voie principale qui relie le quartier aux services sociaux de base et aux autres arrondissements de la ville.
Munis de Balais et de pancartes estampillées « non à la fermeture de la voie », ces manifestants, pour la plupart des femmes, ont pris d’assaut les locaux de la l’école nationale des sapeurs-pompiers.
Ces derniers disent s’opposer à la fermeture de la voie principale qui divise en deux blocs, la cour de l’école et qui serait en passe d’être fermée. Une situation qu’ils jugent anormale du fait que c’est la seule voie qui désenclave le quartier.
« Nous manifestons par rapport à la fermeture de la voie. L’affaire a commencé depuis 2009, ils ont commencé à faire la fondation on s’est opposé. En 2020, ils ont commencé à mettre des barrières on s’est opposé également. Cette année encore, en janvier, ils ont commencé à barrer prétextant c’est à cause de l’insécurité. Ils disent aussi que leur espace est petit. C’est pourquoi nous disons que si c’est petit, l’école doit être délogée en brousse. C’est la seule voie que les gens empruntent pour aller à l’hôpital, à l’école et à l’église. C’est une voie fréquentée », a laissé entendre une des manifestantes, visiblement révoltée par cette nouvelle.
« Ils disent qu’ils ont un Décret de 2009 qui dit que la voie est déclassée. Pourtant il y a un autre Décret que nous, nous avons qui est de 2014 qui dit que la voie est en projet. On est même allé au gouvernorat et ils n’avaient que le décret de 2009 », poursuit-elle.
A les entendre, à certaines heures de la soirée, la sentinelle de l’école des soldats du feu procède à la fermeture de la voie. Chose que ces résidents disent déplorer et invitent les premiers responsables de l’école à une franche collaboration. « Nous ne voulons pas la barrière. A 19h qu’ils ne ferment pas la voie », exhorte un des manifestants.
Pour lui, en effet, si cette voie est fermée c’est « comme si c’est tout Lafiabougou qui a été fermé des autres arrondissements de Bobo-Dioulasso ».
Du reste ces manifestent disent être ouverts au dialogue afin de trouver un compromis pour le bonheur de tous.
Contactée, la direction de l’école dit ne pas vouloir se prononcer sur la question !
Diakalia Siri/ Ouest Info