Depuis quelques jours, de jour comme de nuit (à partir d’une certaine heure), certains carrefours de la ville de Bobo-Dioulasso sont investis par des éléments des forces de sécurité (police nationale, police municipale, gendarmerie, VADS etc).
Entre régulation de la circulation, contrôles de documents et des fouilles à certains endroits, ces derniers veillent au grain en vue de permettre aux populations de passer des fêtes de fin d’année en toute quiétude.
C’est du moins ce que l’on peut aisément deviner même si au niveau de la police, personne ne veut se prononcer à propos de ces opérations.
L’on se rappelle d’ailleurs du communiqué en date du 19 décembre 2023 du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité qui informait les populations des villes et des campagnes de ce qui le dispositif sécuritaire sera renforcé.
C’est dire donc que ces actions s’inscrivent en droite ligne de ce communiqué. « Ces actions s’inscrivent en droite ligne de nos missions régaliennes mais aussi et surtout, font suite au communiqué de notre ministère de tutelle », nous a confié une source sécuritaire.
Du côté des usagers à Bobo-Dioulasso, ces actions sont relativement appréciées. Après avoir été contrôlé et autorisé à partir car en règle, Moustapha Traoré salue ces actions qui, selon lui, vont non seulement permettre aux populations de fêter en toute quiétude mais aussi de retrouver certains engins volés. « C’est normal que ces contrôles soient multipliés dans un pays en guerre comme le nôtre et surtout en ces périodes de fêtes de fin d’année. Je salue et félicite la police pour le professionnalisme avec lequel ils gèrent ces actions », salue-t-il.
Contrairement à ce dernier, Madame Konaté est toute furieuse. Sortie pour une des rares fois à moto pour des courses, elle verra sa moto saisie. Pour cause, les documents ne sont pas en règle (à jour). « C’est la moto des enfants. Je suis sortie avec pour des courses. On m’a arrêté pour un contrôle. Après vérification, il s’est avéré que le délai pour l’immatriculation est passé d’une semaine. J’ai essayé de les faire comprendre, mais ils ont refusé et saisir la moto. Ils auraient pu au moins me comprendre », s’est-elle offusquée.
Dans leur majorité, les populations apprécient ces actions mêmes si certaines déplorent quelques préjudices qui leur sont causés par entre autres, la saisie de leurs engins ou de leurs proches.
Pour tout cas suspect, les populations sont invitées à saisir les autorités compétentes (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers aux numéros 16, 17, 18 ou 1010).
Jack Koné/Ouest Info
NB: Les photos sont prises sur internet pour illustrer l’article